Doit-on écrire « open source » ou « open-source » ? Vous me direz que c’est un détail – un simple trait d’union – mais il me chiffonne. Je savais que la forme correcte était celle sans trait d’union, mais je n’aurais pas su le justifier autrement qu’en constatant deux faits probants à mes yeux :

  • Christine Peterson, la personne qui a soufflé le terme « open source » à Éric S. Raymond lors de la réunion qui a abouti à la création de l’Open Source Initiative, écrit « open source » sans tiret, comme on peut le constater dans son article How I coined the term ‘open source’ ;
  • L’Open Source Initiative écrit toujours « open source », jamais « open-source », comme on peut le peut constater dans toutes les pages de son site et dans le nom même de cette entreprise à mission (public benefit corporation).

Une âme chagrine aurait pu me rétorquer que c’était là un choix arbitraire de leur part, voire qu’ils avaient tort.

Vendredi, je suis tombé sur un article écrit par un linguiste, qui a fait mon bonheur en expliquant pourquoi on écrit :

  • open source
  • open source software
  • open source movement

Et pourquoi on écrit :

  • open-source journalism
  • open-source intelligence

Pour marquer les esprits, cet article évoque même la différence entre « open-source jourlanism » et « open source journalism ».

Pour être honnête, la justification grammaticale est bien trop subtile au regard de mon niveau d’anglais, et je peine un peu à en comprendre les finesses. Ceci étant, je comprends parfaitement la distinction entre « open-source journalism » et « open source journalism », ou entre « open-source intelligence » et « open source movement ».

Bref, il se confirme que, dans le contexte informatique dans lequel je baigne, écrire « open-source » est fautif, sauf pour les personnes qui travaillent sur des projets en lien avec le renseignement d’origine sources ouvertes, qu’outre-Manche, on appelle open-source intelligence (OSINT).